Cet automne, les Rencontres ECSI du CNEAP se sont tenues à l’Institut Lemonnier de Caen. Au programme, trois jours d’échanges, de rencontres entre pairs ponctuées d’interventions de partenaires. Le programme comportait également une dimension culturelle- avec la visite de la magnifique abbaye aux Dames – et interculturelle avec la projection du film « Les maux de notre alimentation » de Clément Lever, Maud Koenig O’Carroll, Christophe Guérin, sélectionné pour le Festival AlimenTERRE 2024.
Ces Rencontres ont lieu deux fois par an, au printemps et à l’automne, à Paris puis dans un établissement du CNEAP. Elles réunissent les correspondants régionaux ECSI du CNEAP mais aussi les chargés de mission régionaux « Coopération internationale » ou « Erasmus » (selon les régions), ainsi que d’autres collègues du CNEAP en fonction des thématiques. Le programme combine toujours des moments d’échange et de partage de pratiques avec des temps de formation ou d’intervention de partenaires ou d’associations. Un temps culturel est également programmé, lorsque le lieu le permet comme c’était le cas à Caen. La communauté se donne également pour objectif de produire un livrable à chaque Rencontre, en fonction des thèmes abordés.
Cette année, c’est l’Institut Lemonnier qui accueillait la communauté ECSI et c’est donc Thierry Bogacki, correspondant ECSI pour la Normandie, qui était à la manœuvre pour l’organisation et la coordination locales. Outre l’accueil par le chef d’établissement, Nicolas Pierrier et la visite de la partie agricole de l’établissement, le groupe a pu découvrir un échantillon de projets menés par l’équipe pédagogique et les apprenants tels que le Printemps des Transitions, le projet européen autour des Normands ou encore le Village de la paix, projets présentés par les élèves eux-mêmes.
Il a également été question du BRECI (bureau des relations européennes et de la coopération internationale) et en particulier des réseaux géographiques avec l’intervention de Franck Copin, qui porte la double casquette de chef d’établissement et d’animateur géographique pour le Japon. Il a pu présenter les modalités et implications de cette fonction d’animateur auprès de la DGER.
La question de l’accueil de volontaires internationaux en mission de service civique a été abordée cette année encore, car c’est un dispositif très prometteur et rassembleur, mais qui induit également un encadrement et des dispositions logistiques particuliers. Pour le CNEAP et le SGEC, l’agrément est porté par la FNOGEC. Le calendrier général et les modalités ont ainsi été rappelées. La présence de deux volontaires, une jeune brésilienne et un togolais, et de plusieurs tuteurs a permis des échanges nourris. Au CNEAP, cette année ce sont sept volontaires internationaux qui sont accueillis. Il est arrivé que l’on en compte plus de 19, avant le COVID. L’objectif est de retrouver ce volume, voire de le dépasser.
En lien avec le film documentaire projeté, « Les maux de notre alimentation », et dans un contexte de consommation effréné, c’est Artisans du Monde qui était au cœur de la 2ème journée. Après un rappel des différentes activités menées par ce réseau , et notamment le programme des JACE à destination des jeunes (Les jeunes en action pour un commerce équitable), le groupe a eu le bonheur de jouer à « Panique à la Transischool », un jeu d’enquête autour des objectifs de développement durable conçu pour les publics de collégiens et lycéens.
Le lendemain, c’est une représentante de l’Institut international des droits de l’homme et de la paix (2IDHP) qui est venue présenter le Prix liberté. A la suite de quoi le groupe a travaillé sur le format et le contenu d’un Jeudi du CNEAP qui lui tient à cœur, autour de l’éducation à la paix.
Pendant ces trois journées, il a aussi été question de compensation carbone, de l’échelle de Hart, des collèges agricoles de Madagascar et de ressources pédagogiques pour faire vivre ce partenariat. De nombreux autres sujets ont bien sûr été abordés. La communauté a à cœur d’être au service du collectif et des établissements. Se pose toujours la question de la posture et de la façon d’animer le volet ECSI de la mission de coopération internationale auprès des collègues et apprenants.
Chaque rencontre de ce formidable groupe de correspondants régionaux impulse une dynamique et permet de programmer les principaux temps forts des prochaines rencontres. Un groupe monté sur ressort, au service de valeurs permettant de rendre notre monde plus juste, plus équitable et plus solidaire.