Dans cet article pour notre cher Solidacoop, je souhaite vous présenter mon stage ainsi que mes démarches de recherche pour mon mémoire. Toutefois, permettez-moi, d’abord, de retracer mon parcours avant de vous présenter en détail mon expérience de stage.

J’ai eu ma première expérience au CNEAP en 2019, lorsque j’ai rejoint l’équipe du 277 Rue Saint Jacques pendant une période de 6 mois dans le cadre de mon Service Civique. À ce moment-là, ma mission consistait à préparer les étudiants de notre réseau qui allaient partir au Brésil dans le cadre du VI Forum Sciences et Société, dont le thème était « La participation des jeunes à la construction d’un territoire durable et sain ». L’objectif de cette préparation était de sensibiliser les jeunes au contexte politique, à la culture brésilienne et bien entendu, aux enjeux écologiques majeurs. Pour cela, j’utilisais différents outils tels que le débat mouvant, des animations avec des images et un quiz sur le Brésil. Étant donné que la participation des jeunes était valorisée lors du Forum, ces outils avaient pour but de permettre une sensibilisation interactive des jeunes, afin qu’ils puissent devenir de véritables acteurs de leurs apprentissages. Un tel dynamisme retrouvait également dans ma mission, que ce soit à travers le caractère itinérant de mes interventions ou les publics ciblés. En effet, en plus des étudiants participants au Forum, j’ai saisi l’occasion de ma présence dans les établissements pour intervenir dans d’autres classes, où l’objectif était de sensibiliser les élèves à l’ouverture aux autres et à la solidarité internationale, des thématiques clés pour l’Éducation à la Citoyenneté et à la Solidarité Internationale. Ainsi, au mois de juillet 2019 je suis rentré au Brésil, mais non pas de manière définitive. Pour ceux et celles qui s’intéressent pour ma mission en tant que Service Civique, vous pouvez trouver des témoignages de mes déplacements sur Solidacoop ainsi que des articles sur la dynamique du Service Civique au sein du réseau CNEAP. Voici les liens :

  1. Gabriel nous conte son immersion à Mesnières en Bray – SOLIDACOOP (solidacoop-cneap.fr)
  2. Mes missions en tant que volontaire brésilien de Service Civique – SOLIDACOOP (solidacoop-cneap.fr)
  3. Mission de Gabriel, suite et fin ! – SOLIDACOOP (solidacoop-cneap.fr)

Cette liste n’est pas exhaustive et, donc, je vous invite également à parcourir notre site si vous souhaitez découvrir d’autres thèmes et même des outils pour la mise en action de l’ECSI.

Après ce court détour, je reviens à l’étape suivante de mon parcours en tant que volontaire du Service Civique. En 2021, je suis revenu en France pour entamer une nouvelle phase de ma vie : la poursuite de mes études. Depuis septembre de cette année-là, j’ai entrepris une formation en Master Science de l’Éducation, spécialisation Coopération Internationale en Éducation et Formation, à l’Université Paris-Cité. Dans le cadre de cette formation, j’occupe actuellement un poste de stagiaire au sein de la Mission Coopération Internationale aux services parisiens, avec Stéphanie DUMORTIER, chargée de la coopération internationale au sein du CNEAP.

Dans le cadre de ce stage, j’effectue une étude sur les obstacles et les facteurs favorables à la mobilité des étudiants en BTS/BTSA. Jusqu’à présent, j’ai eu l’opportunité d’échanger avec des acteurs de notre réseau sur ce sujet, ce qui s’est révélé extrêmement enrichissant. J’espère être en mesure de vous fournir un compte rendu à la hauteur des précieuses discussions auxquelles je participe actuellement.

L’objectif de cette recherche, qui est de nature exploratoire, est de repérer les freins et les leviers à la mobilité, tout à travers des acteurs du domaine de la Coopération Internationale au sein de notre réseau, ainsi que les étudiants, en ayant par fil conducteur la mobilité sortante au niveau BTS. En raison de la rénovation en cours de cette formation, il est pertinent de recueillir les sentiments des personnes concernées par ces changements, afin d’imaginer quelles approches et quel soutien peuvent être apportés à ces acteurs dans ce nouveau contexte. Bien que la volonté soit de discuter également d’autres domaines touchés par cette rénovation, je me concentre principalement sur la mobilité sortante. Ce choix est motivé par le désir de développer ce type de mobilité au sein des BTS et de tirer parti des rénovations actuelles pour la réinventer en utilisant les recommandations proposées. Ainsi, cette recherche peut établir des indicateurs sur le contexte de la mobilité sortante en BTS à présent, tout en laissant la place à des indicateurs qui peuvent susciter une réflexion sur la mobilité ainsi que sur d’autres aspects de la CoopInter pour l’avenir.

Passons maintenant à l’aspect pratique de cette recherche. Je vais m’appuyer sur deux méthodologies de construction de données, à savoir deux questionnaires et un entretien. Les questionnaires sont répartis comme suit : 1) un questionnaire destiné aux étudiants en BTS, 2) des entretiens avec des responsables et référents dans le domaine de la Coopération Internationale, et 3) un autre questionnaire destiné à ceux qui ne peuvent pas participer à un entretien.

Avant de poursuivre cette discussion méthodologique, je tiens à revenir sur l’expression que j’ai utilisée précédemment : « construction des données ». J’utilise cette expression car je cherche à m’éloigner de l’idée que la vérité est figée dans les objets. De fait, je ne m’intéresse pas à la recherche d’une vérité unifiée, car il existe autant de vérités que de personnes. En effet, ces vérités sont le résultat de l’interaction entre l’appareil psychique d’un acteur et son environnement. Ainsi, le réel est toujours une construction et cette notion de vérité absolue est remplacée par celle de l’existence d’une proposition qui soit plus pertinente à une situation donnée. Mon objectif est donc de construire ensemble, car la notion de pertinence peut elle-même varier parmi les personnes interrogées ou enquêtées. Donc, je ferme cette parenthèse épistémologique pour revenir à la méthode d’organisation des données construites.

Dans cette optique, l’idée d’organiser les données par des unités d’analyse me semble plus pertinente pour ce type de recherche, car cela permet d’étendre cet esprit de construction au traitement de ces données. Il convient de noter que les catégories d’analyse seront élaborées au fur et à mesure qu’elles émergeront des réponses des participants à la recherche, et ce n’est qu’ensuite que ces catégories seront examinées et interprétées. Ainsi, pour ce faire, j’ai l’intention d’utiliser l’Analyse de Contenu.

En lien avec cette approche collaborative, je voudrais partager les éléments suivants à ceux et celles qui souhaitent contribuer à ce projet :

  1. Le lien vers le sondage que j’ai préparé pour les étudiants en BTS/BTSA. Ce sondage porte sur les facteurs favorables et les obstacles à la mobilité des étudiants en BTS, et il est anonyme. Il ne vous prendra pas plus de 10 minutes pour le remplir. Voici le lien : https://forms.office.com/e/zF3g7L28sX
  2. Si vous êtes disponible pour participer à un entretien, voici le lien pour fixer un rendez-vous : https://calendly.com/gabriel-zinato/90min?month=2023-06.
  3. Le questionnaire destiné à ceux qui ne peuvent pas participer à un entretien avec moi. Il vous faudra environ 20 minutes pour y répondre. Voici le lien vers le questionnaire : https://forms.office.com/e/1ihYRFHd3Q.

Je remercie tous ceux/celles qui ont déjà contribué à ce projet, ainsi que ceux/celles qui souhaitent y contribuer avant fin juillet 2023 !

Gabriel

gabriel.zinato@cneap.fr